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Augmenter les rames aux heures de pointe


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Transports

La Proposition

Marion Maréchal-Le Pen

Augmentation des rames aux heures de pointe.

> Source : Programme de la candidate

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

La proposition de la candidate Marion Maréchal Le Pen consiste à augmenter le nombre de rames aux heures de pointe pour éviter la saturation des transports, ce qui constitue un enjeu majeur pour la région. En effet, 35 aires urbaines concentrent 93 % de la population régionale et 4 d’entre elles regroupent 78 % de celle-ci.

Cette forte densité urbaine génère des flux quotidiens importants de déplacements. Les trajets quotidiens des actifs et étudiants concernent 2 millions de personnes dans la région. Ils correspondent à 8,7 milliards de km parcourus chaque année (soit 33,6 millions de km par jour). Les transports régionaux ont donc un rôle central dans la mobilité quotidienne. Les analyses conduites dans le cadre du bilan du contrat de plan État-Région (CPER) indiquent d’ailleurs la progression de la demande de transports.

La modernisation des cinq lignes de TER de la région connaissant une saturation est déjà prévue pour majeure partie dans le contrat de plan région 2015-2020 et la contribution de la région à ces projets est évaluée à environ 100 M€.

En détail

Le réseau régional de transport assure actuellement les dessertes suivantes :

  • 700 Trains Express Régionaux (TER) par jour, transportant près de 40 millions de voyageurs par an.
  • 172 Lignes Express Régionales (LER) par jour avec près d’un million de voyageurs par an.
  • 44 trains par jour exploités par les Chemins de Fer de Provence, près de 400 000 voyageurs par an.

Marion LP - tableau 1

Dans la mesure où les lignes concernées ne sont pas précisées, nous faisons l’hypothèse que la proposition de la candidate porte sur l’augmentation du nombre de rames de TER aux heures de pointe.

Les lignes saturées aux heures de pointe (HP) sont les suivantes (données 2009) :

Marion LP - tableau 2

Notre analyse porte sur les lignes de TER dont la charge maximale aux heures de pointe dépasse les 100 % à savoir les cinq premières lignes : Nice-Monaco, Cannes-Nice, Marseille-Aubagne-Toulon, Marseille-Miramas et Marseille-Aix.

La ligne Marseille-Aubagne-Toulon

Pour ce qui concerne la ligne Marseille-Aubagne Toulon, le contrat de plan État-Région 2007-2013 indiquait que l’augmentation du nombre de trains aux heures de pointe (jusqu’à 6) dans chaque et le prolongement de 3 trains représentait un coût estimé à 204 M€. Ce projet a été mené à bien pour montant total de 252 M€ avec un financement régional à hauteur de 63 M€. La mise en service, fin 2014, d’une troisième voie sur cette ligne a permis d’étendre sa capacité ferroviaire à :

  • 35 TER/jour soit 3 trains omnibus par heure entre Marseille Saint-Charles et Aubagne ;
  • 4 trains semi-directs par heure, augmentation de 20 % de l’offre, sur l’axe Marseille Toulon via Marseille-La Blancarde et Aubagne.

Cette ligne a donc déjà bénéficié d’une augmentation du nombre de trains aux heures de pointe et il semble difficile d’augmenter encore la cadence. Aucun investissement supplémentaire aux frais de la région ne serait dès lors nécessaire.

La ligne Marseille-Aix

La modernisation de la ligne Marseille-Aix, permettant l’augmentation du nombre de trains aux heures de pointe, a déjà fait l’objet d’une inscription au contrat de plan État-Région (CPER) 2015-2020. Le programme définitif des aménagements retenus pour la poursuite du projet font état d’un coût global de 190 M€. Les conditions administratives et financières de ce projet doivent être déterminées au 1er semestre 2016. Si l’on prend une clé de répartition identique à celle de la ligne Marseille Toulon, le coût pour la région serait de 25 % soit 47, 5 M€.

Les lignes Nice-Monaco et Cannes-Nice

Pour ce qui concerne les lignes Nice-Monaco et Cannes-Nice, on peut considérer que l’amélioration du cadençage sur ces lignes rejoint l’objectif annoncé lors du précédent CPER, à savoir créer une desserte omnibus toutes les demi-heures entre Cannes et Nice et accroître la capacité de la ligne Cannes-Grasse. Ces deux opérations avaient été évaluées à un coût de 144 M€ au total dont près de 40 M€ pour la région. La SNCF a récemment annoncé que la modernisation de ces lignes ne pourrait intervenir qu’en 2017.

La ligne Marseille-Miramas

En ce qui concerne la « côte bleue » (ligne Marseille- Miramas), le CPER 2015-2020 prévoit également une augmentation de la capacité des voies littorales qui permettra le passage de 4 TER par heure dans chaque sens (aujourd’hui deux TER par heure dans chaque sens). Pour ce qui concerne cette ligne donc, la proposition de la candidate ne fait qu’intégrer des travaux déjà inscrits au CPER. Leur coût n’est pas encore arrêté pour la région. Toutefois, on peut estimer qu’ils se rapprocheront d’une fourchette située entre 10 M€ et 20 M€ pour le budget régional (en se référant aux coûts des travaux sur les autres lignes sans création de voie) pour une augmentation de capacité sans création de voie.

Sources

  • SEEIDD – Les comptes transports en 2009 (tome 2) – Décembre 2010 ;
  • Observatoire Régional des Transports PACA – 07/11/14. Bilan du CPER 2007 – 2013 ;
  • Analyse de la mobilité à l’échelle régionale. Exploitation régionale des enquêtes ménages déplacements 2007-2009 ;
  • Préfecture, dossier de presse : Projet de modernisation de la ligne ferroviaire Aix Marseille ;
  • Contrat de Plan État-Région 2015 – 2020 ;
  • Réseau Ferré de France, synthèse des études de capacité, Provence-Alpes-Côte d’Azur : les limites du réseau ferré existant.

La mesure proposée fait l’objet de peu de précisions de la part de la candidate. Il n’est par exemple pas indiqué la fréquence des trains supplémentaires qu’elle souhaite instaurer.

Par ailleurs, la plupart des travaux à conduire pour améliorer la fréquence des dessertes sur les lignes en tensions sont déjà inscrits au CPER.

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