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Créer une Cité internationale de la peinture et des arts plastiques


140,0m€Coût sur le Mandat
Min 66,0m€
Max 240,0m€
Culture
Sports – Loisirs

La Proposition

Nicolas Mayer-Rossignol

La Normandie, terre de culture avec la création d'une cité internationale de la peinture et des Arts Plastiques dans l'estuaire de la Seine.

> Source : Programme du candidat

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

La proposition du candidat n'est pas très détaillée, mais elle a pu être chiffrée par comparaison avec d'autres établissements du domaine de la peinture et des arts plastiques, comme la construction des FRAC de deuxième génération, du Louvre-Lens, ainsi que du Centre national d'arts plastiques (CNAP).

Nous avons fait l'hypothèse d'une construction ex nihilo d'une structure d'exposition mais également de promotion des arts plastiques, sans articulation avec les deux FRAC déjà existants dans la nouvelle région. Le coût de la proposition serait, pour la région, de 118 M€ sur la durée du mandat (en considérant une durée des travaux de 2 ans), comprenant un coût de construction (80 M€) ainsi qu'un coût annuel (près de 10 M€/an). Le coût serait partagé avec d'autres partenaires publics (dont l'État) à hauteur de 20 M€ pour la construction et 2 M€ par an pour le fonctionnement annuel.

Ce projet impacterait fortement les dépenses de la région en matière culturelle, puisqu'en 2013, la somme des budgets alloués à la culture par les régions Haute et Basse Normandie était de 43,6 M€.

En détail

Afin de chiffrer la proposition du candidat de créer une Cité de la peinture et des arts plastiques, il convient de chiffrer le coût de construction d'un tel bâtiment, la part de financement de la région, ainsi que le coût pour son fonctionnement avec la part de financement apportée par la région.

Pour chiffrer le coût de la construction, nous l’avons comparé à celui d'un fonds régional d'art contemporain (FRAC) de deuxième génération[1] (qui possède des espaces d'exposition) et du Louvre-Lens. La construction du FRAC de deuxième génération de la région Bretagne (d'une superficie de 5 000 m2) a coûté 18,3 M€ et la région en a financé 60 % (l'État 30 %, le reste ayant été financé par le département et la commune d'implantation). Celle du Louvre-Lens (d'une superficie de 28 000 m2) a coûté 150 M€, dont 88 M€ (60%) financés par la région (le reste ayant été financé par d'autres collectivités publiques). Nous avons donc fait l'hypothèse que le coût de construction de cette Cité serait compris entre 50 M€ et 150 M€. Nous avons également fait l'hypothèse que la région prendrait en charge entre 60 % et 100 % de ce coût. En effet, dans une situation de tension sur les financements publics, il n'est pas évident que l'État participe à ce projet, il en est de même pour les autres collectivités.

Pour chiffrer le coût de fonctionnement annuel, nous avons comparé avec celui du Centre national des arts plastiques[2] (CNAP) ainsi que celui du Louvre-Lens. Le budget annuel du CNAP, qui comprend le fonctionnement classique et l'investissement pour acheter des œuvres et maintenir sa structure en ordre de marche, a été de 9,7 M€ en 2014, l'État ayant versé également 9,7 M€ de subventions. Le budget du Louvre-Lens a été de 15,5 M€ en 2014, dont 60 % financés par la région. Ainsi, nous avons fait l'hypothèse que le budget annuel de la structure que souhaite le candidat serait compris entre 10 M€ et 15 M€, avec une part de financement de la région comprise entre 60 % et 100 %.

Pour résumer, nous avons donc fait les hypothèses suivantes :

Mayer rossignol - tableau 1

Ainsi, le coût supporté par la région pour la construction de la structure serait compris entre 30 M€ et 150 M€ avec un montant médian à 80 M€. Puis, afin de financer l'activité de celle-ci, la région supporterait chaque année un coût compris entre 6 M€ et 15 M€ avec un montant médian de 10 M€.

Dans l'hypothèse – ambitieuse – d'une construction en deux ans, le coût de la proposition supporté par la région pendant la durée du mandat serait de près de 118 M€.

 

Sources

 

1] Les FRAC constituent un outil original de soutien à la création, d’aménagement culturel du territoire et de sensibilisation du public, notamment par la mobilité des collections qui les caractérise. Initialement conçus pour être des collections sans lieu de diffusion, les FRAC de deuxième génération permettent le développement de leurs missions en accueillant, en leur sein, des lieux d'exposition.

[2]    Le CNAP encourage et soutient la création en France dans tous les domaines des arts visuels : peinture, performance, sculpture, photographie, installation, vidéo, multimédia, arts graphiques, design et design graphique. Il porte un regard prospectif sur la création, apporte son expertise et son soutien à l’émergence de nouvelles formes et accompagne les artistes et les professionnels de l’art contemporain.

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