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Sécuriser les lycées considérés à risque


1,4m€Coût sur le Mandat
Min 1,2m€
Max 1,8m€
Éducation

La Proposition

Louis Aliot

Sécurisation des lycées considérés comme à risque avec la création d’une carte scolaire infalsifiable, des dispositifs de vidéosurveillance, des portiques anti-intrusion et pour les plus « dangereux » la présence de vigiles rectoraux

> Source : Programme du candidat

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

Le coût estimé de la proposition du candidat est compris entre 1,2 et 1,8 M€. Ce coût correspond aux dépenses d'investissement et de fonctionnement nécessaires pour équiper 23 lycées avec des systèmes de vidéosurveillance, des portiques de sécurité et des cartes sécurisées. Le chiffrage prévoit également la présence de vigiles dans 4 lycées, considérés comme "les plus dangereux".

Le candidat ne précise pas le nombre de lycées considérés comme "à risque" ou "dangereux". Le chiffrage retient le nombre de lycées classés en zone d'éducation prioritaire à la rentrée 2005 dans les académies de Toulouse et Montpellier, soit 23 lycées. Parmi ces lycées, 4 ont été classés ECLAIR (écoles, collèges et lycées pour l'ambition et la réussite) en 2010. L'hypothèse retenue est qu'il s'agit des lycées les plus "dangereux". Depuis la rentrée 2015, la politique d'éducation prioritaire a été refondue et ne concerne plus les lycées ; les données de 2005 et 2010 sont donc retenues.

L'équipement matériel des lycées est exclusivement à la charge du Conseil régional. La présence de vigiles ne pourra pas non plus être financée par un autre acteur, comme l'État. Il est donc peu vraisemblable que des cofinancements puissent être mobilisés pour financer la mesure.

En détail

Le candidat propose de sécuriser les lycées "à risque" de la région Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées. Les modalités de cette sécurisation sont précisées par le candidat : installation de caméras de vidéosurveillance, de portiques de sécurité et mise à disposition de cartes scolaires infalsifiables. Pour les lycées les plus dangereux, la présence de vigiles est également envisagée.

Le coût de cette mesure dépend de plusieurs paramètres :

  • le nombre de lycées sécurisés ;
  • les dépenses d'investissement nécessaires à l'achat du matériel ;
  • les coûts de fonctionnement correspondant à la maintenance de ce matériel et à la rémunération du personnel.

a) Le nombre de lycées sécurisés

Pour estimer le nombre de lycées sécurisés, le chiffrage s'appuie sur la carte de l'éducation prioritaire des académies de Montpellier et Toulouse. Depuis la rentrée 2015, la politique d'éducation prioritaire a été réformée et ne concerne plus les lycées. Il est toutefois possible de se référer aux dispositifs précédents : les lycées classés en zone d'éducation prioritaire en 2005 et dans le dispositif ECLAIR (écoles, collèges et lycées pour l'ambition et la réussite) en 2010.

23 lycées ont été classés dans ces deux académies en zone d'éducation prioritaire. Le chiffrage s'appuie sur l'hypothèse qu'il s'agit des lycées considérés comme "à risque". Le coût des cartes infalsifiables, de la vidéosurveillance et des portiques de sécurité est chiffré pour ces 23 lycées.

Parmi ces lycées, 4 ont intégré le dispositif ECLAIR parce qu'ils concentraient le plus de difficultés (faits de violence, caractéristiques sociales des familles des lycéens accueillis). Le coût de la présence des vigiles est chiffré pour ces 4 lycées.

b) Les dépenses d'investissement nécessaires à l'achat du matériel

Le coût des cartes, des caméras et des portiques est très variable en fonction de la qualité du matériel choisi. Le chiffrage s'appuie sur les fourchettes de prix disponibles sur les sites commerciaux qui proposent ce type d'équipement.

Le coût d'une caméra de surveillance analogique d'extérieur est ainsi évalué entre 200 € et 600 € par caméra. L'hypothèse médiane se situe à 300 €. À ce coût unitaire, il est nécessaire de rajouter le prix de l'installation (audit préalable du site, câblage et réglages, etc.) et du matériel informatique pour superviser les caméras. Ces dépenses sont évaluées à 10 000€ par site. Les dépenses d'investissement pour la vidéosurveillance se situent, sous ces hypothèses, entre 253 000€ et 299 000€ pour 23 sites disposant de 5 caméras chacun.

Le coût d'un portique détecteur de métal est évalué entre 3 000€ et 4 500€ par portique. L'hypothèse médiane se situe à 3 780€. Les dépenses d'investissement pour les portiques sont comprises, sous ces hypothèses, dans une fourchette allant de 63 000€ à 103 500€ pour 23 lycées disposant de 2 portiques chacun.

La mise en place d'un système de cartes infalsifiables pour les élèves de ces lycées pourrait être réalisée grâce au recours à des cartes RFID avec photo. Ce système suppose l'achat :

  • de 2 imprimantes RFID (par exemple une à Toulouse et une à Montpellier) pour un coût compris entre 500€ et 5 000€ par imprimante ;
  • d'un logiciel RFID, pour un coût de 500€ ;
  • de 4 lecteurs RFID par lycée, pour un coût compris entre 100€ et 500€ par lecteur.

Les dépenses d'investissement totales devraient se situer, pour l'ensemble de ces équipements, entre 333 000€ et 459 000€.

c) Les dépenses de fonctionnement

Les dépenses de fonctionnement se composent :

  • des coûts de maintenance des équipements électroniques ;
  • de la fourniture de cartes infalsifiables à tous les élèves des lycées à risque ;
  • de la rémunération des vigiles dans les 4 lycées les plus dangereux.

Les coûts de maintenance des équipements électroniques sont généralement assez élevés. Ils correspondent à des contrats de maintenance conclus avec des entreprises qui précisent les délais d'intervention, la fréquence des révisions, les modalités du remplacement du matériel défectueux, etc. Ces coûts sont évalués à 20% du coût d'achat du matériel, soit entre 64 400€ et 80 500€ par an. Le chiffrage retient l'hypothèse que ce matériel sera opéré par du personnel déjà présent dans les établissements et assurant sa surveillance : les assistants d'éducation.

Les coûts des cartes infalsifiables sont compris entre 1,5 € et 5 € par carte, d'après des sites commerciaux. Ils dépendent des caractéristiques de la carte (qualité, recours à des éléments de sécurité supplémentaires, etc.). La taille moyenne d'un lycée en France métropolitaine est de 956 élèves. La fourniture d'une carte à tous les élèves des 23 lycées représente un coût compris entre 33 000 € et 110 000 € par an.

La rémunération horaire chargée d'un vigile selon la convention collective nationale prévention et sécurité est de 17,464 €. La présence d'un vigile pour 6h par jour, 180 jours par an, pour 4 lycées représente un coût de 75 400 € par an.

Les dépenses de fonctionnement totales devraient se situer entre 173 000 € et 266 000 € par an. Une année sera sans doute nécessaire pour mettre en place l'ensemble de ces mesures. Leur coût sur la mandature est donc chiffré pour 5 ans, soit entre 864 000 € et 1,33 M€.

Sources

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