Enjeux, bilans, programmes :
comprendre les élections régionales
avec l’Institut Montaigne
Sélectionnez un indicateur
Sélectionnez une région
Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail to someone
Retour carte
Retour

Créer deux « cités des start-up » à Montpellier et à Toulouse


5,2m€Coût sur le Mandat
Min 0,9m€
Max 10,5m€
Développement
économique

La Proposition

Carole Delga

Construire la South Valley avec deux cités des start-up à Toulouse et Montpellier, des fablabs et un concours d’innovation dans le domaine des objets connectés.

 

> Source : Programme de la candidate

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

La création de deux "cités des start-up" représente un coût compris entre 0,9 M€ et 10,5 M€ sur la durée de la mandature. Le coût à la charge de la région varie principalement en fonction du degré de mutualisations avec les structures existantes qui remplissent les missions d'accompagnement des start-up dans les régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Deux hypothèses centrales sont étudiées :

  • dans l'hypothèse basse (0,9 M€ sur 6 ans), les deux "cités des start-up" sont créées en regroupant des fonctions assurées par des structures existantes, notamment l'incubateur Midi-Pyrénées (MIPY) et Languedoc-Roussillon Incubation (LRI) ; le coût qui résulte de cette hypothèse est constitué des rémunérations de deux coordinateurs dédiés à l'animation des "cités des start-up" et à la fédération des acteurs ;
  • dans l'hypothèse haute (10,5 M€ sur 6 ans), deux structures nouvelles sont créées avec un financement permettant d'assurer les fonctions d'accélérateurs, d'incubateurs, de mise en réseau et de coworking.

L'hypothèse médiane (5,2 M€ sur 6 ans) repose sur la création de deux structures nouvelles dont les moyens seront issus, à hauteur de 50 %, d'une mutualisation avec des structures existantes.

Des co-financements représentant 30 à 60 % du coût de la mesure pourront vraisemblablement être mobilisés. Il s'agit des niveaux de cofinancement généralement atteints par les 25 incubateurs de start-up labellisés par l'État.

En détail

La candidate précise que les "cités des sart-up" rempliront les missions d'accélérateurs (soutien au développement des projets de jeunes entreprises innovantes existantes), d'incubateurs (aide à la création de nouvelles entreprises innovantes) et de mise en réseau avec des fonds de capital-risque et des mentors. Elles pourront également proposées des services de "coworking" à destination des entreprises, c'est à dire d'espaces de travail partagés.

Deux approches sont envisageables pour estimer le coût des deux "cités des start-up" :

  1. la fédération des structures existantes qui remplissent des missions proches ;
  2. la création de deux structures nouvelles assurant les missions envisagées par la candidate.

1. La fédération des structures existantes

De nombreux opérateurs financés par la région interviennent pour soutenir la création et le développement des entreprises innovantes. C'est par exemple le cas des deux incubateurs régionaux (Incubateur Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon Incubation), des agences régionales d'innovation (MPI et Transferts LR) ou encore des pôles de compétitivité (3 en Midi-Pyrénées et 8 en Languedoc-Roussillon).

Les approches et les périmètres d'intervention de ces structures sont différents mais toutes assurent, au moins partiellement, les fonctions envisagées par la candidate pour les futures "cités des start-up".

Il est donc envisageable de créer ces "cités des start-up" en fédérant et en mutualisant les ressources existantes (locaux, personnel, réseaux, etc.).

Il sera toutefois nécessaire de coordonner les initiatives et de piloter ce projet. À cet effet, le chiffrage s'appuie sur l'hypothèse du recrutement de deux cadres expérimentés. Leur rémunération est évaluée à partir de la Convention collective nationale des bureaux d'études techniques, des cabinets d'ingénieurs-conseils et des sociétés de conseils (dite "convention SYNTEC"). Au regard des missions assurées par ces professionnels, il est en effet plus réaliste de s'appuyer sur une grille du secteur privé que sur celles de la fonction publique territoriale. La rémunération d'un cadre expérimenté (indice hiérarchique 210 dans la convention SYNTEC) est fixée à 50 700 € brut annuel dans la convention collective, soit un montant chargé annuel de 72 000€.

Les rémunérations de deux coordinateurs sur les six ans de la mandature sont ainsi estimées à 864 000€. Il s'agit de l'hypothèse basse du chiffrage.

2. La création de deux structures nouvelles

Pour chiffrer cette hypothèse, il est possible de s'appuyer sur les données publiées dans un récent rapport de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR) publié en septembre 2014 et consacré à l'évaluation du dispositif d'incubation issu de l'appel à projet du 25 mars 1999. Les deux structures de la future région dédiées à l'incubation (Incubateur Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon Incubation) figurent en effet parmi les 25 structures labellisées suite à cet appel à projet.

D'après ce rapport, les incubateurs comptent en moyenne 4,8 ETP (directeur, chargés d'affaires, accompagnateurs) et leur coût annuel est de 728 000€ en 2013. Ils assurent des missions proches de celles envisagées par la candidate : l'aide à l'élaboration du business plan, l'accès à des partenaires technologiques ou commerciaux, le soutien à l'organisation de l'entreprise (juridique, comptabilité, etc.), l'accès au financement et l'hébergement. Pour deux structures de ce type, le coût annuel est donc de 1,46 M€.

La fonction de mise à disposition d'espaces de coworking n'est toutefois pas formalisée au sein de ces structures, qui assurent l'hébergement exclusivement pour les entreprises en incubation. Le chiffrage est donc complété du coût de la location de deux espaces de bureaux de 1 000 m² à Toulouse et Montpellier. Cette surface correspond à celle de l'espace de travail partagé parisien "Welcome City Lab" de l'association de soutien à l'innovation "Paris & Co". En s'appuyant sur un coût par m² de l'immobilier de bureaux de 150€ par an à Toulouse et 140€ à Montpellier estimé par des sites commerciaux, le coût de ces deux espaces est évalué à 290 000€ par an. Les frais nécessaires à l'animation et à l'équipement sont intégrés dans les charges générales de la structure.

L'hypothèse haute du chiffrage correspond ainsi à un coût de 1,75 M€ par an, soit 10,5 M€ sur les six ans de la mandature.

L'hypothèse médiane prend en compte le fait que les mutualisations avec des structures existantes, permettraient de financer 50 % de ces coûts. Il en résulte un coût estimé de 5,2 M€ pour six ans.

Des cofinancements pourront vraisemblablement être mobilisés pour ce projet. Le rapport de l'IGAENR consacré aux incubateurs note que 30 à 60 % de leurs recettes proviennent de l'État, de l'Union Européenne, des autres collectivités territoriales et des entreprises elles-mêmes (prestations et remboursements des entreprises incubées). Il est possible d'envisager des cofinancements comparables pour le projet de la candidate.

Sources

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


habitants au km2
Anciennes régions
Nouvelles régions
Anciennes régions
Nouvelles régions
0 % à 20 %
0 % à 20 %
0 % à 20 %
0 % à 20 %
Aquitaine
Dépenses de fonctionnement
Dépenses de fonctionnement
    Bilan détaillé
    À LA UNE
    Qu’est-ce que l’Institut Montaigne
    Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail to someone
    À LA UNE
  • Pays de la LoireÉlections régionales. Économie, éducation, les priorités de la Région
  • BretagneÉlections régionales. La Bretagne a dépensé sans se ruiner
  • Aquitaine - Limousin - Poitou-CharentesRégionales : les chiffres clefs d’Aquitaine Limousin-Poitou-Charentes
  • Voir toutes les actualités