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Achever la desserte autoroutière des principaux bassins économiques


247,0m€Coût sur le Mandat
Min 155,0m€
Max 373,0m€
Transports

La Proposition

Dominique Reynié

Achever les liaisons A75-Mende, Toulouse-Castres, Toulouse-Auch et Alès-Nîmes

> Source : Projet du candidat

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

Le candidat propose d’achever la desserte en 2x2 voies des principales agglomérations de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Cela suppose de doubler les voies existantes (en 1x2 voies) sur les tronçons concernés, en prenant en compte le fait que des travaux peuvent déjà avoir été réalisés, ou avoir commencé, sur certaines sections. Du reste, dans certains cas, d’autres financeurs peuvent être impliqués, en premier lieu l’État, ce qui limite l’effort financier à fournir par la région.

Le coût de la proposition du candidat s’élève, sur l’ensemble de la mandature voire au-delà, entre 155 M€ et 373 M€, avec un coût médian estimé à 247 M€. Ces éventuelles dépenses viendraient imputer le budget d’investissement de la future région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon (qui s’élève, dans le domaine des transports en 2013, à 290 M€ par an en agrégeant les dépenses de chacune des deux régions).

La proposition impliquerait donc un effort conséquent d’investissement de la nouvelle région, qu’il conviendrait de lisser dans le temps, sauf à redéployer des crédits d’autres projets d’investissement dans le domaine des transports.

En détail

La proposition du candidat porte sur l’achèvement de la desserte en 2x2 voies de quatre tronçons routiers de la région Languedoc Roussillon. Ces quatre tronçons correspondent à la liaison entre l’A75 et Mende, à la liaison entre Toulouse et Castres, à celle entre Toulouse et Auch et enfin, la liaison entre Alès et Nîmes.

Estimer le coût global de la proposition du candidat revient à estimer, pour chacun des quatre tronçons, la longueur des voies à construire pour achever la desserte en 2x2 voies et à multiplier les longueurs obtenues par le coût moyen au kilomètre d’une route en 2x2 voies.

Dans le cas d’espèce, les travaux sont des travaux de doublement des voies : des routes existent déjà, en 2x1 voie. On retiendra donc comme coût kilométrique la moitié du coût estimé pour un kilomètre de 2x2 voies afin de tenir compte des équipements déjà en place.

Estimation du coût par kilomètre de voie

Des travaux ont établi le coût moyen de construction des autoroutes et des liaisons 2x2 voies en France. Le coût de revient est différent selon que le réseau est concédé ou non concédé et selon les contraintes physiques posées par le terrain.

Fig. 1. Coût de construction d'une 2x2 voies en France

tableau_voies

On utilisera ici le coût par kilomètre d’une 1x2 voies dans la mesure où les travaux consistent sur chacun des quatre tronçons à doubler une 2x1 voie préexistante.

Ces différents coûts intègrent déjà les éventuels ouvrages d’art (ponts, tunnels, échangeurs) nécessaires à l’aménagement routier. Un coût moyen par kilomètre de ces ouvrages d’art a en effet été incorporé au coût kilométrique proposé ici.

Ainsi, pour la suite du chiffrage, on retiendra un coût plancher par kilomètre de 1,9 M€, un coût médian de 2,7 M€ et un coût plafond de 3,8 M€.

Estimation de la longueur des travaux sur chacun des quatre tronçons

Lorsqu’elles ne sont pas déjà données dans des documents d’étude d’aménagement de ces tronçons, les longueurs sont estimées en suivant le tracé des routes qu’il s’agirait ici de doubler. On intègrera en outre les éléments financiers disponibles, lorsqu’ils existent, et l’éventuelle répartition du financement entre la région, les autres collectivités et l’État.

Liaison A75-Mende

La proposition revient à doubler la nationale RN88 entre son point de jonction avec l’A75 et la ville de Mende, en dépassant cette dernière afin de prendre en compte son contournement dans les travaux. Cette partie de la RN88, qu’il s’agirait de doubler, couvre une distance de 35 km.

Liaison Toulouse-Castres

La proposition du candidat revient ici à doubler la N126 depuis son point de jonction avec l’A68 jusqu’à Castres, sur une distance estimée à 64 km.

Il convient de noter que, par une décision du 22 avril 2014 du secrétaire d’État aux transports, l’État prévoit de prendre en charge 90 M€ sur le coût total du projet, le solde restant à la charge des collectivités.

Liaison Toulouse-Auch

La proposition correspond à la mise en 2x2 voies de la RN124 entre Toulouse et Auch. Les travaux ont été scindés en quatre phases : la section Auch-Aubiet, la déviation de Gimont, la déviation de Léguevin et la section Gimont – L’Isle Jourdain.

Les trois premières phases ont été réalisées ou sont en cours de réalisation. Seul le tronçon Gimont – L’Isle Jourdain reste encore à construire, soit une distance de 12 km.

S’agissant du financement, une clef de répartition a été décidée entre l’État, la région et les autres collectivités, prévoyant des financements respectifs de 45 %, 32 % et 23 % du coût total. Pour la section Gimont – L’Isle Jourdain, dont le coût d’aménagement a été estimé par les études techniques à 80 M€, le coût pour la région suivant la clef de répartition serait de 25,6 M€.

Liaison Alès-Nîmes

Enfin, depuis 1988, des travaux de doublement de la N106 entre Alès et Nîmes ont été entrepris. À ce stade, le doublement est effectif entre Alès et La Calmette. Il reste donc à construire le tronçon La Calmette – Nîmes, qui représente environ 16 km jusqu’à l’autoroute A09.

Une première partie (limitée) des travaux a commencé, mais l’essentiel reste encore à construire.

Fig. 2. Estimation du coût de la proposition

Pour les liaisons A75-Mende, Toulouse-Castres et Alès-Nîmes, le coût de construction est obtenu en multipliant la distance estimée par les coûts plancher, médian et plafond.

De plus, pour la section Toulouse-Castres, on retranche au coût obtenu la prise en charge de 90 M€ de l’État.

Enfin, pour la section Toulouse-Auch, le coût estimé par les études techniques étant significativement supérieur au coût calculé, on retiendra le premier, avec la clef de répartition prévue pour le financement (32% pour la région).

On obtient ainsi un coût global de la proposition compris entre 155 M€ (fourchette basse) et 373 M€ (fourchette haute). Le coût médian s’établit à 247 M€.

Ces coûts seraient imputés sur le budget d’investissement de la région (qui s’élève, en 2013, à 290 M€ dans le secteur des transports).

Sources

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