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Renouveler les trains de banlieue


2,00md€Coût sur le Mandat
Min 1,30md€
Max 4,00md€
Transports

La Proposition

Valérie Pécresse

Achat de 700 rames neuves, RER et Transilien, d’ici 2021 et rénovation de 113 rames du RER C.

> Source : Programme de la candidate

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

La candidate propose de renouveler les trains de banlieue, par l’achat de 407 rames neuves (en plus des 280 achats déjà prévus par la région) et la rénovation de 113 rames du RER C. Ces dépenses relèvent du budget du Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), majoritairement contrôlé par le Conseil régional d’Île-de-France et dont la présidence du conseil d’administration est assurée par le président du Conseil régional.

Plusieurs hypothèses ont dû être retenues afin de procéder au chiffrage. Elles portent notamment sur le type de matériel roulant sur la répartition entre Transilien et RER et sur la part des investissements éventuellement prise en charge par la région et les entreprises chargées du transport.

Le coût de la proposition sur les six années de la mandature est compris entre 1,3 Md€ (fourchette basse) et 4 Md€ (fourchette haute). Ce coût serait imputé sur les dépenses d’investissement du Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF). Pour l’année 2015, le STIF avait déjà annoncé des investissements de 1,03 Md€.

De son côté, la candidate estime que le coût total de la mesure s’élèverait à environ 8 Md€. Pour le financement, elle propose de souscrire un crédit sur 20 à 30 ans, avec des annuités du crédit de 516 M€ par an (avec une hypothèse prudente de taux à 3,5 % par an, soit un taux supérieur au taux actuel long terme de la BEI, qui est inférieur à 2%. Selon ces calculs, on aboutit à une durée d’emprunt de 30 ans ; avec des hypothèses plus optimistes, on peut aboutir à une durée d’emprunt de 20 ans avec la même annuité de 516 M€). Ces annuités seraient assumées par le STIF, qui dépend de la région et dont le budget annuel d’achat de matériel roulant ferré est de 545 M€.

En détail

Dans la mesure où l’achat de 280 rames est déjà programmé par la région Île-de-France, la proposition de la candidate revient à acheter 407 rames supplémentaires de RER et Transilien, sans que la répartition entre ces deux modes de transport ne soit indiquée, et à rénover 113 rames du RER C.

Le coût de ces investissements est à la charge du Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), l’autorité organisatrice des transports en région parisienne « contrôlé » par le Conseil régional d’Ile-de-France. La SNCF et la RATP, qui participent également à la gouvernance du STIF, peuvent assumer une partie du coût d’achat du matériel roulant, dans des proportions variables.

Plusieurs hypothèses sont retenues pour procéder au chiffrage de la proposition.

Hypothèse 1 : le matériel roulant concerné correspond aux modèles les plus récents de RER et de Transilien, à savoir, respectivement, les rames MI09 à deux étages construites par le groupement Alstom-Bombardier et les rames Francilien construites par Bombardier.

Hypothèse 2 : le coût unitaire retenu par rame neuve correspond au coût unitaire observé lors des derniers achats de rames MI09 ou Francilien. Cela permet d’approcher au mieux le coût négocié du matériel roulant, plutôt que le coût catalogue.

Hypothèse 3 : la répartition des rames RER et Transilien se fait proportionnellement à la taille du réseau de chacun des deux modes de transport (respectivement 587 km et 1288 km, soit 31 % et 69 %).

Hypothèse 4 : le coût unitaire retenu par rame du RER rénovée correspond au coût unitaire observé pour les dernières opérations de rénovation des rames du RER C.

Hypothèse 5 : le coût relève du budget d’investissement du STIF. Il est fait l’hypothèse que le coût des investissements est financé sur la période de la mandature. Compte tenu de leur montant, il convient toutefois de préciser qu’ils seraient vraisemblablement financés sur une durée plus longue en recourant à l’emprunt.

Ainsi, le coût global de la proposition pour la région s’établirait, à environ 4 Md€.

L’effort annuel à fournir pour le STIF serait ainsi compris entre 219 M€ et 663 M€ par an. La candidate propose de financer ces nouveaux investissements par le recours à l’emprunt. Il est à noter que Le STIF a dû recourir à l’emprunt pour financer son effort d’investissement croissant, à hauteur de 270 M€ en 2014. Le montant total cumulé de la dette du STIF s’élève à 520 M€ en 2014.

Sources

www.ratp.fr ;
www.sncf.com ;
www.bombardier.com ;
Communiqué de presse RATP – 8 avril 2009 – Achat de trains à deux étages pour la ligne A du RER ;
Dossier de presse STIF-SNCF – 8 février 2011 – Présentation du MI09 ;
Communiqué de presse STIF – 25 septembre 2012 – Inauguration de la première rame du nouveau RER C ;
Direction générale des collectivités locales, Les finances des régions en 2013.

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