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Créer 5 000 emplois-jeunes régionaux supplémentaires


103,0m€Coût sur le Mandat
Min 39,6m€
Max 195,0m€
Développement
économique

La Proposition

Claude Bartolone

La Région s’engage à créer 5 000 emplois-jeunes régionaux, permettant à la fois de soutenir l’emploi des jeunes et de répondre au besoin du territoire.

> Source : Projet du candidat

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

Au sens propre, les contrats emplois jeunes (CEJ) avaient été créés en 1997. La création de nouveaux emplois dans le cadre des emplois jeunes n'est plus possible depuis la fin 2002, ce qui a entraîné au terme des contrats la suppression du dispositif. À l’origine, les emplois jeunes étaient des contrats aidés auxquels les collectivités locales pouvaient souscrire afin de bénéficier aux jeunes de moins de 26 ans sans emploi et à ceux de 26 à 30 ans non indemnisables par l'Unédic . Ces contrats, à durée déterminée, étaient en grande partie pris en charge par l’État (à hauteur de 80 % du SMIC).

Dans cette fiche, il est fait l’hypothèse que le dispositif des emplois jeunes n’est pas remis en place par l’État – aucune annonce n’ayant été faite en ce sens. Cette mesure peut être analysée comme la prise en charge par la région de la part auparavant prise en charge par l’État, à savoir 80 % du SMIC. Il pourrait aussi simplement s'agir de contrats aidés actuellement en cours (emplois d'avenir) ou d'un autre dispositif spécifique, à préciser.

Par exemple, la région a lancé en 2005 un programme emploi-tremplin. Il vise à accompagner vers l’emploi les publics confrontés à des difficultés d’insertion : jeunes, plus de 45 ans, handicapés, parents isolés… Les employeurs éligibles sont des associations, des entreprises d’insertion ou encore des coopératives. Les emplois-tremplin sont des contrats à durée indéterminée qui sont financés sur six ans par la Région. Au total, plus de 10 100 emplois-tremplin ont été créés, dont 6.400 dans des structures d’insertion par l’activité économique.

Dans ce cadre, la mesure aurait un impact financier moyen de l’ordre de 195 M€ pour la région et de 216,5 M€ si la prise en charge de l’emploi jeune par la région est intégrale.

En détail

En 2014, la durée moyenne des contrats emplois d'avenir – contrat le plus proche de ce qu’était les emplois jeunes – était de 22,7 mois pour une durée hebdomadaire moyenne de 33,8 heures, avec une rémunération proche du SMIC (soit 1 457,52 € brut mensuel sur la base de 35 heures hebdomadaire) .

Trois hypothèses sont alors possibles : soit les contrats correspondent à des emplois d’avenir, soit ce sont des contrats à durée déterminée, voire des CDI au SMIC principalement pris en charge par la région.

Dans l’hypothèse où les emplois jeunes correspondent en réalité à des contrats d’avenir, et en supposant que l'aide couvre la durée des contrats signés(22,7 mois), le coût total de 5 000 emplois d'avenir serait de 204,6 M€. Le coût pour la région serait de 39,6 M€, le coût pour l'État de 120,1 M€ et le coût pour la Sécurité sociale de 44,9 M€.

Dans l'hypothèse où il s'agirait d'emplois directs non aidés de la région ou des collectivités locales subventionnées par la région (par un remboursement, par exemple à hauteur de 80 %, des coûts de l’emploi d’une commune par la région), l’ensemble des coûts seraient de l’ordre de 216,5 M€ (compte tenu des cotisations totales qui ne bénéficient pas d’exonérations au sein des collectivités locales ). Avec une hypothèse de prise en charge moyenne de la région à 90 % (c’est-à-dire en prenant comme hypothèse que la région emploierait directement la moitié de ces emplois jeunes et que les autres collectivités en emploieraient l’autre moitié au hauteur de 20 % du coût total), le coût pour la région seule représenterait 195 M€. Les autres collectivités locales contribueraient pour 21,6 M€.

L’ensemble de ces coûts correspondent à l’embauche de 5 000 emplois jeunes sur une durée moyenne de 22,7 mois. Cependant, ces emplois pourraient être pérennisés.

La pérennisation de ces 5 000 emplois correspondrait à un coût annuel de 103 M€  (avec la même hypothèse d’une prise en charge de l’ordre de 90 % des dépenses par la région). Les autres collectivités locales contribueraient pour 11,4 M€. Cette pérennisation de ce niveau d’emplois jeunes correspond à l’hypothèse haute du chiffrage.

Sources

  • le programme du candidat ;
  • Dares Analyses n° 64, "Les contrats uniques d'insertion et les emplois d'avenir en 2014", septembre 2015.

 

Difficultés éventuelles pour le chiffrage / aléas et incertitudes

Disparue depuis plus de 10 ans, la notion d’emploi jeune régional, et ses modalités de financement, sont difficiles à définir.
Par ailleurs, ces 5 000 emplois peuvent être pérennisés ou au contraire n’être qu’à durée déterminée, sans être renouvelés.

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