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Créer un fonds d’investissement pour les équipements touristiques


5,6m€Coût sur le Mandat
Min 3,6m€
Max 7,6m€
Développement
économique

La Proposition

Philippe Vigier

Mettre en place un fonds d’investissement pour les équipements touristiques.

> Source : Projet du candidat

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

Le candidat propose de mettre en place un fonds d’investissement pour les équipements touristiques, sans préciser le contenu de la proposition.

Le candidat ne détaille ni le coût ni le mode de fonctionnement du fonds d’investissement pour les équipements touristiques qu’il propose. Ce fonds, qui devrait investir au capital de projets du secteur touristique, pourrait coûter entre 3,6 M€ et 7,6 M€ sur la durée de la mandature.

Le montant investi par le fonds devrait être compris entre 3,4 M€ à 6,8 M€ sur la durée de la mandature. Ce montant pourrait être cofinancé par le fonds France Investissement Tourisme, géré par  Bpifrance. Ce fonds, doté de 100 M€, intervient également en fonds propres dans des entreprises du secteur touristique.

Les investissements du Conseil régional dans les projets touristiques ne seront pas perdus : ils seront investis dans des entreprises et peuvent être revendus à d’autres acteurs économiques, avec éventuellement une plus-value. En supposant que les investissements ne génèrent pas de pertes nettes, les gains totaux sur la mandature, nets des frais de gestion du fonds, pourraient aller de 0 à 0,5 M€. Il faut préciser cependant que le retour sur investissement pourra être plus long que la durée de la mandature, notamment si le fonds investit sur le long terme.

Enfin, la création de ce fonds nécessitera de créer une équipe au sein du Conseil régional. La masse salariale de cette équipe d’une à deux personnes devrait coûter de 420 000 € à 840 000 € sur la durée de la mandature.

En détail

Le fonds proposé par le candidat peut être comparé au fonds de développement touristique régional (FDTR) créé par la région Île-de-France, à ceci près que le FDTR franciliens vient en aide aux entreprises via des subventions, tandis qu’un fonds d’investissement apporte des capitaux propres à des projets et en est l’actionnaire. Le montant d’intervention des deux fonds peut néanmoins être comparé.

Le FDTR a distribué 4,9 M€ de subventions en 2014, alors que la fréquentation touristique de l’Île-de-France s’est élevée à 77,7 millions de touristes. En faisant l’hypothèse que le fonds d’investissement de la région Centre Val-de-Loire sera d’une taille proportionnelle à la fréquentation touristique de la région, il investira dans des projets touristiques à hauteur de 570 000 euros par an, pour un coût de 3,4 M€ sur la durée de la mandature.

Ce montant constitue cependant une hypothèse basse : la région Île-de-France, au vu de son attractivité déjà importante, a moins besoin de soutenir le tourisme que la région Centre-Val de Loire. Si celle-ci souhaite renforcer le nombre de visiteurs, elle devra investir davantage. Aussi, un coût majorant de 6,8 M€ sur la durée de la mandature est également retenu.

Ce montant pourrait être cofinancé par le fonds France Investissement Tourisme, géré par Bpifrance. Ce fonds, doté de 100 M€, intervient également en fonds propres dans des entreprises du secteur touristique.

Les investissements réalisés prendraient la forme de prises de participation au capital des projets touristiques financés. Ces participations auront vocation à être revendues à moyen-terme, en réalisant une plus-value ou une moins-value. L’impact final de cette mesure sur les finances de la région dépendra donc du rendement du capital mobilisé. Il est fait l’hypothèse que ce fonds investira dans du capital-développement.

Le rendement moyen à long terme du capital-développement est de 7,4 %. La mesure proposée par le candidat pourrait ainsi entraîner un gain à moyen terme de 0,25 à 0,50 M€, net des frais de gestion du fonds.

Ce gain est un majorant : en effet, il est calculé à partir de la performance de fonds privés, qui sélectionnent en priorité les projets les plus rentables a priori. Il est probable que les investissements du fonds d’investissement iront en priorité aux projets rencontrant plus de difficultés à boucler leur financement, et donc a priori plus risqués ou moins rentables.

Aussi, une hypothèse basse (gain nul, net des frais de gestion) a également été retenue sur la période. Selon cette hypothèse, le soutien en fonds propre du Conseil régional dans les PME ne suffit qu’à couvrir les frais de gestion du fonds, et ne génère pas de profits par ailleurs.

Le retour sur investissement pourra être plus long que la durée de la mandature, notamment si le fonds investit sur le long terme. Cette hypothèse exclut de fait la possibilité d’une perte nette sur les montants investis.

La création d’un fonds d’investissement pour les équipements touristiques requerra la mise en place d’une équipe au sein du Conseil régional, afin de représenter la région au conseil d’administration du fonds, de faire l’interface entre les entreprises sollicitant une intervention et la société de gestion chargée du fonctionnement du fonds, et de contrôler les investissements réalisés. Il est fait l’hypothèse que la gestion de cette activité mobiliserait de 1 à 2 personnes à temps plein.

Ces postes requerront des compétences spécifiques au capital investissement, compétences qui sont fortement valorisées dans le secteur privé. De ce fait, l’hypothèse retenue est que ces ETP disposent du salaire moyen d’un ETP de catégorie A dans la fonction publique territoriale (39 000 € annuellement de rémunération nette, soit environ 70 000 € en comprenant les charges patronales et salariales). La masse salariale annuelle de l’équipe dédiée peut donc être estimée entre 70 000 € et 140 000 €, soit entre 420 000 € et 840 000 € sur la durée de la mandature.

Sources

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