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Renforcer la sécurité dans les transports en commun, notamment les TER


169,0m€Coût sur le Mandat
Min 127,0m€
Max 219,0m€
Transports

La Proposition

Virginie Calmels

Installation de caméras de vidéoprotection dans les gares et les trains et de portiques dans les gares

> Source : Programme de la candidate

L’analyse de l’Institut Montaigne

En quelques mots

La candidate propose d’équiper en dispositifs de vidéoprotection l’ensemble des gares et des TER de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Elle propose en outre d’équiper les quais des gares de la région de portiques de sécurité afin de mieux contrôler l’accès aux trains.

L’investissement nécessaire pour la nouvelle région serait compris entre 126 M€ et 218 M€, correspondant à un équipement de 25 % ou de 100 % des gares et, dans les deux cas, de 100 % des trains. Un scénario intermédiaire, consistant à n’équiper que 75 % des gares, en excluant les plus petites, se traduirait par un coût de 168 M€ pour la région. Enfin, l’installation de portiques de sécurité sur les quais des seules gares TGV de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes représenterait un effort d’investissement d’environ 1 M€.

C’est sans doute cette dernière hypothèse ou la borne basse qu’il convient de privilégier compte tenu des contraintes fortes que l’installation de portiques de sécurité peut représenter pour les voyageurs et des coûts qu’elle induit en termes de personnel de sécurité et de maintenance. Ceux-ci ne sont pas chiffrés ici.

En revanche, nous chiffrons le coût d’exploitation de l’installation des dispositifs de vidéoprotection (maintenance des appareils, utilisation au quotidien, charges de personnel). Ces coûts d’exploitation s’élèveraient entre 26 M€ et 44 M€ par an. Un coût d’exploitation médian de 38 M€ par an serait obtenu via une couverture de 75 % des gares de la région.

En détail

La candidate propose de déployer des dispositifs de vidéoprotection dans les gares et dans les TER de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Elle propose par ailleurs d’équiper les quais de gare de portiques de sécurité pour contrôler l’accès aux trains.

La proposition implique un effort d’investissement, pour l’achat et l’installation des dispositifs de vidéoprotection et des portiques de sécurité et induit des coûts d’exploitation non négligeables. Nous ne chiffrons que ceux concernant la vidéoprotection.

Estimation du coût de la mise en place de la vidéoprotection dans les gares et les TER

Dans son rapport public intitulé « L’organisation et la gestion des forces de sécurité publique » et daté de 2011, la Cour des comptes propose une estimation du coût moyen d’installation d’une caméra de vidéoprotection à 36 600€, calculée sur la base d’un échantillon de plus de 1 300 caméras. En outre, la Cour évalue le coût moyen annuel d’exploitation d’une caméra de vidéoprotection à 7 400€ par an.

Le nombre de caméras nécessaires est très variable suivant la taille des gares concernées. Alors que la gare d’Austerlitz dispose de près de 90 caméras, celle de Poitiers n’en a que 32 tandis que les plus petites gares en ont significativement moins (par exemple 12 caméras à Longueue, ou 2 caméras à Dammarie-lès-Lys). Dans ce contexte, étant donné le nombre très important de petites gares dans le total des gares françaises, on retiendra un nombre moyen de 10 caméras nécessaires par gare.

S’agissant des caméras embarquées à bord des TER, leur nombre peut être relativement important. Ainsi, en région PACA, les nouveaux TER comptent 20 caméras embarquées. Nous retiendrons un nombre moyen de caméras embarquées moins important pour tenir compte de l’effort global à fournir.

Nous ne connaissons pas, par ailleurs, le nombre de caméras installés dans les gares et les TER de la future région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.

Nous formulons quatre hypothèses pour le chiffrage de la proposition du candidat :
Hypothèse 1 : coût moyen d’installation d’une caméra : 36 600 euros ;
Hypothèse 2 : coût moyen d’exploitation d’une caméra : 7 400 euros par an ;
Hypothèse 3 : nombre moyen de caméras nécessaires par gare : 10 ;
Hypothèse 4 : nombre moyen de caméras nécessaires par TER : 10.

Estimer le coût de la proposition du candidat revient donc à calculer le coût par gare et par TER et à le multiplier par le nombre de gares de la région Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes et par le nombre de trains dans le parc TER.

Le réseau TER Aquitaine compte 171 gares et 163 rames. En région Limousin, on dénombre 86 gares et 55 trains. En Poitou-Charentes, le réseau comprend 76 gares et 44 trains. Il convient de noter qu’on retient ici les gares du réseau TER. Certaines gares de taille très modeste sont donc potentiellement exclues du chiffrage car ne faisant pas partie du réseau TER.

Nous produisons différentes estimations suivant le taux de couverture des gares en ignorant le nombre de caméras déjà existantes. Il serait en effet envisageable de ne décider de couvrir que les gares les plus importantes pour limiter le coût global.

Le coût d’investissement pour l’installation des caméras de vidéoprotection dans les gares et les TER serait compris entre 126 M€ et 218 M€, avec un scénario médian (75 % de couverture des gares) à 168 M€ par an.

Étalé sur l’ensemble de la mandature de six ans, le coût d’investissement annuel serait compris entre 21 M€ et 36 M€ par an, avec un coût médian de 28 M€.

Ce chiffre est à mettre au regard des dépenses d’investissement des régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes dans le domaine des transports en 2013 qui s’élevaient à 176 M€.

Par ailleurs, le coût d’exploitation serait compris entre 26 M€ et 44 M€ par an, avec un scénario médian (75 % de couverture des gares) à 38 M€ par an.

Ce chiffre est à mettre au regard des dépenses de fonctionnement des régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes dans le domaine des transports en 2013 qui s’élevaient à 262 M€.

En tout état de cause, l’installation de nouvelles caméras de vidéoprotection dépendra de l’inventaire qui devra être effectué sur les dispositifs existants et sur une analyse des statistiques de la criminalité (nombre de vols et d’agressions) par ligne et par gare.

Estimation du coût de la mise en place de portiques dans les gares

L’installation de portiques de sécurité pose des questions de faisabilité technique étant donné qu’en France les gares sont des espaces ouverts où l’accès aux quais se fait librement. Des expériences existent d’installation de portiques en bout de quai dans les gares les plus importantes (par exemple, pour certaines lignes internationales : Eurostar et Thalys). Les exigences techniques de la mesure seraient différentes dans les gares plus modestes, traversées en totalité par les voies et où, techniquement, il n’existe pas de « bout de quai ».

Du reste, compte tenu du nombre important de gares en France, de la forte hétérogénéité de leur fréquentation et en l’absence de précisions formulées par la candidate, nous pourrions donner une estimation du coût de l’installation de portiques dans les seules gares TGV de la future région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, ce qui permettrait néanmoins de couvrir les itinéraires les plus fréquentés.

Par ailleurs, selon la SNCF, dans les grandes gares parisiennes, environ six portiques par quai sont nécessaires pour assurer une bonne circulation des flux. En région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, les gares étant de bien plus petite taille, nous retenons un nombre moyen de 3 portiques nécessaires par quai.

Enfin, nous retenons un coût moyen d’un portique de 4 500€ qui est le coût estimé pour un portique de sécurité sur la ligne Thalys.

La proposition de la candidate, appliquée au seules gares TGV, se traduirait par un effort d’investissement de 1 M€ pour l’installation de 450 portiques dans 25 gares de la région. Nous ne chiffrons pas, en revanche, les coûts de fonctionnement induits pour la SNCF (maintenance, personnel de sécurité supplémentaire) et dont la région devrait vraisemblablement assumer une partie, même si elle ne dispose pas de compétence spécifique en matière de sécurité.

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